Selon une enquête menée au Canada auprès de malades atteints de cancer en phase terminale, "63% des patients admis en soins palliatifs se disent en faveur de la légalisation de l’euthanasie ou du suicide médicalement assisté". Toutefois, à peine 40% des personnes interrogées demanderaient à un médecin d’abréger leur vie si leur état se détériorait, et seulement 6% y recourraient immédiatement si cette pratique était légale.
Les raisons qui conduiraient les patients à "demander une aide médicale pour mettre fin à leurs jours sont la souffrance, la futilité de prolonger la fin de leur vie et le sentiment d’être un fardeau pour leurs proches". Par ailleurs, les malades favorables à l’euthanasie ont montré "un faible sentiment religieux, des capacités fortement amoindries par la maladie, un diagnostic de dépression et une détresse élevée".
Un mois après leur première rencontre, les patients qui auraient demandé l’euthanasie si elle avait été légale ont été réinterrogés. Deux avaient changé d’avis.
Courrier International 25/10/07