Au Canada, un projet de loi oppose les compagnies d’assurance et une quinzaine de groupes défendant les droits des malades. Ce projet, validé par le Sénat en avril, est à l’ordre du jour des travaux de rentrée parlementaire. Il vise à empêcher la « discrimination génétique ». Il interdit aux sociétés d’assurances d’obliger les futurs assurés à divulguer les résultats de tests génétiques, et aux employeurs d’exiger que leurs salariés passent un test ADN.
Actuellement, les assureurs ne peuvent exiger un test ADN, mais ils peuvent demander aux futurs assurés qui ont volontairement subi un test génétique d’en révéler les résultats. Or « en l’absence d’une loi qui interdit la discrimination génétique, plusieurs canadiens choisissent de ne pas avoir de test par crainte que les résultats soient utilisés à mauvais escient », expliquent les défenseurs du projet de loi. A l’inverse, l’industrie de l’assurance estime que cette loi priverait les assureurs d’informations cruciales sur leurs clients potentiels.
Le Devoir, Marco Fortier (29/08/2016)