Mercredi 19 mai, les 30 commissaires européens devraient lever le moratoire sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) et permettre ainsi la commercialisation du maïs transgénique BT-11 (résistant à un insecticide) de la société suisse Syngenta.
Seuls quatre commissaires sur 30 ont émis des réserves (Allemagne, France, Grèce et Grande-Bretagne).
La question de la mise en culture et de la commercialisation des OGM est devenue éminemment politique. En France, les régions de gauche soutiennent les arrêtés d’interdiction des essais en plein champ soutenus par les maires. Les mouvements anti-OGM s’appuient sur les incertitudes qui persistent sur la nocivité des OGM pour la santé et l’environnement.
L’affaire remonte au mois de février 1999 quand la firme Syngenta demande l’autorisation d’importer le maïs transgénique BT-11. Il est décidé que cette demande soit bloquée en attendant que l’Union européenne se dote d’une législation plus protectrice en matière d’OGM. Quatre ans et demi plus tard, le 18 avril dernier, le système d’étiquetage et de traçabilité des produits contenant des OGM entrait en vigueur (cf. revue de presse du 19/04/04). Pour Bruxelles, c’est une garantie suffisante qui justifie une telle décision même si les Etats n’ont pas réussi à trouver un accord (cf. revue de presse du 27/04/04) et que certains pays comme la France sont contre l’autorisation du BT-11.
Aujourd’hui, 20 demandes de mise sur le marché et 13 demandes de mise en culture de produits OGM sont en attente d’un feu vert de l’Union européenne.
Le Figaro (Pierre Avril) 14/05/04 – Nouvelobs.com 14/05/04 – Libération (Julie Majerczak) 14/05/04 – Le Monde (Arnaud Leparmentier – Rafaële Rivais) 14/05/04