Selon le quotidien Folha de Sao Paulo, "la justice [de cette même ville] a autorisé une jeune femme enceinte de seize semaines [4 mois] à avorter d’un fœtus malformé ". Cette autorisation est donc "une brèche dans la rigoureuse loi anti-avortement au Brésil" puisque actuellement, "l’interruption volontaire de grossesse n’est autorisée que s’il y a danger pour la vie de la mère ou après un viol".
En première instance, la justice avait refusé l’autorisation d’avorter à la jeune femme. Mais celle-ci "a fait appel, alléguant que cette grossesse mettait sa santé en danger et qu’il n’y avait aucune possibilité de survie du bébé après la naissance" rapportant "une échographie [montrant] que le fœtus avait le syndrome d’Edwards, une anomalie qui empêche le bébé de survivre hors de l’utérus de la mère".
En seconde instance, le Juge Ricardo Cardozo de Mello Tucanduva "a accepté le recours de la femme enceinte, estimant que l’article 128 du Code pénal sur l’avortement devait être interprété avec ‘souplesse’ car il n’a subi aucun changement depuis 70 ans", rapporte le quotidien.
AFP 02/09/12