Mardi 8 avril, en ouverture de la troisième édition du forum Biovision, était célébré le cinquantième anniversaire de la découverte de la structure de l’ADN en présence de neuf Prix Nobel, dont James Watson (cf. revue de presse du 08/04/03).
Le Monde a consacré un grand dossier à cette découverte "le demi-siècle de l’ADN ou la révolution inachevée". Notons, dans Libération, l’article du philosophe Dominique Lecourt qui propose une nouvelle conception de l’éthique qui collerait aux découvertes scientifiques.
Au delà de ces recherches, Francis Crick, co-découvreur de la structure en double hélice de l’ADN, a mené une réflexion particulière sur l’homme puis sur la conscience humaine. Il explique dans son volume The Astonishing Hypothesis (1994), « la Stupéfiante Hypothèse est que […], votre sens de l’identité personnelle et du libre arbitre, [tout cela] n’est rien de plus en réalité que le comportement d’une vaste assemblée de cellules nerveuses et de molécules qui leur sont associées ». Il est également connu pour ses positions. Ainsi, l’une de ses déclarations est souvent prise en exemple pour illustrer l’eugénisme contemporain : "aucun enfant nouveau né ne devrait être reconnu humain avant d’avoir passé un certain nombre de tests portant sur sa dotation génétique. S’il ne réussit pas ces tests, il perd son droit à la vie" (Pacific News Service 01/1978). Loin d’être isolé, il représente un courant de pensée.
Le Monde (Hervé Morin, Jean-Yves Nau, Michel Alberganti, Paul Benkimoun) 09/04/03 – Libération (Corinne Bensimon) 09/04/03 et (Geneviève Delaisi de Parseval) 10/04/03 – La Croix 09/04/03 –