Le 25 novembre dernier, le journal en ligne e-biomed : The journal of regenerative Medecine annonçait la production d’un embryon humain par la technique du clonage et « l’aube d’une nouvelle médecine », celle qui soignerait par des cellules souches prélevées sur des embryons humains clonés. Aujourd’hui, la société ACT doit faire face aux contestations des chercheurs sur la qualité de cette publication. Dans ce contexte, deux scientifiques de renom ont annoncé hier leur décision de quitter le conseil éditorial de la revue : le français Marc Peschanski, neurobiologiste à l’Inserm, pour qui « ce travail ne valait pas une publication » et l’américain John Gearhart, de l’université John Hopkins, pour qui l’expérience est un échec.
Ces annonces se sont faites alors que se tenait la seconde conférence annuelle de médecine régénérative où de nombreux chercheurs de firmes privées réfléchissaient sur les possibilités et les obstacles de l’utilisation des cellules souches embryonnaires ou adultes pour la médecine de demain.
Par ailleurs, la chambre des représentant ayant voté en juillet la criminalisation du clonage, le vote du Sénat était attendu. Or, le Sénat américain ne se prononcera finalement pas sur le clonage avant l’année prochaine, la majorité démocrate ayant repoussé l’examen d’un amendement républicain qui proposait un moratoire sur le clonage thérapeutique et la création d’embryon à des fins de recherche.
Les débats sont tout aussi nombreux quant à l’autorisation de la recherche sur les cellules souches d’embryons humain. Aux États Unis, elle ne peut être menée que sur un nombre restreint de lignées déjà existantes. En France, elle reste interdite selon les lois de bioéthique de 1994. En Allemagne, la recherche sur les cellules souches d’embryons humain est interdite mais le conseil national d’éthique a voté vendredi dernier l’autorisation de travailler sur des cellules d’embryons humains importés.
Libération 05/12/01 Le Figaro 05/12/01 Le Devoir 04/12/01 Le Quotidien du Médecin 04 et 07/12/01