Bien que la maternité de substitution soit interdite en Turquie, les couples turcs et les mères porteuses du monde entier échangent sur Internet et négocient par l’intermédiaire de sociétés spécialisées dans l’organisation de Gestation par autrui.
Les couples publient en ligne des annonces en quête de mères porteuses. Des sociétés intermédiaires se chargent d’organiser les rencontres et les voyages des couples et des mères porteuses à l’étranger. Selon les experts, Chypre et la Géorgie sont les destinations privilégiées par les familles à la recherche de mères porteuses qui sont parfois prêtes à payer jusqu’à 300 000 livres turques (TL)[1] pour un bébé.
Le Dr Ipek Ada, de l’université Altınbaş, affirme que les éventuelles mères porteuses présentées par les sites web illégaux sont, le plus souvent, des femmes ayant des problèmes financiers. Elles peuvent aussi avoir des problèmes de santé chroniques ou des maladies infectieuses, ce que les couples commanditaires ignorent. Par ailleurs, la pratique n’étant pas autorisée, ces derniers devront faire face aux conséquences de leur démarche s’ils se font prendre.
Le professeur associé Hasan Sınar, expert du code pénal turc, explique que la maternité de substitution a toujours été illégale en Turquie, sauf si elle était pratiquée à l’étranger. Un amendement plus récent l’a également interdite quand elle était pratiquée dans d’autres pays et a condamné la promotion en ligne de la maternité de substitution à l’étranger.
Pour aller plus loin :
Le droit français sur la GPA résistera-t-il aux coups de boutoir de l’Europe ?
M6 enquête sur les mères porteuses
[1] Soit environ 43 000 euros.
Daily Sabah, DHA (10/03/2020)