Actuellement, en Belgique, le Sénat s’interroge sur l’extension de la loi sur l’euthanasie aux personnes atteintes de démence (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 21/02/2013), et jeudi 11 avril, les sénateurs ont de nouveau effectué des auditions en commission parlementaire.
La législation en vigueur « permet déjà l’euthanasie de personnes atteintes de démence, pour autant qu’elles restent compétentes à juger« . Mais qu’en est-il « d’une personne qui, ayant rédigé une déclaration préalable d’euthanasie au cas où elle serait atteinte de démence, refuse ensuite de la mettre en oeuvre une fois qu’elle a été rattrapée par la maladie« .
D’après Patrick Cras, neurologue à l’université d’Anvers, cette question surgit peu après le diagnostic et porte avant tout « sur les aspects sans issue et dégénératifs d’une maladie comme celle d’Alzheimer« . Pour Manfredi Ventura, neurologue au Grand Hôpital de Charleroi, « la question de la compétence à pouvoir encore juger ou faire valoir sa volonté se pose, notamment parce que plus la maladie avance, moins le patient est impliqué dans la problématique et moins il semble souffrir« .