Vendredi 28 février 2020, le Conseil d’Etat belge, a rendu un avis favorable sur la proposition de loi assouplissant l’avortement en Belgique. Il ne voit pas d’objection à l’allongement du délai pour avorter à 18 semaines, ni à la réduction du délai de réflexion à deux jours, pas plus qu’à la dépénalisation de l’IVG pour la femme ou le médecin qui le pratiquent. Désormais, les manquements d’un médecin ayant pratiqué une IVG seront poursuivis sur le fondement des coups et blessures volontaires et dans le cadre de la loi sur l’exercice des professions de soins de santé.
Le Conseil d’Etat préconise néanmoins des “clarifications” sur la réforme du délit d’entrave proposée dans le projet de loi. Il « veut notamment savoir à partir de quel moment l’homme “partenaire de vie” qui exprime sa désapprobation à l’égard de l’avortement envisagé par la femme peut être poursuivi. Il estime aussi qu’il faut davantage préciser ce qui toucherait à la diffusion d’une opinion, voire de “fake news” » (cf. Belgique : une peine de prison pour celui qui « tente d’empêcher de quelque manière que ce soit » une IVG ?).
Approuvée en deuxième lecture par la commission de la Justice de la Chambre à la fin de 2019, cette proposition de loi doit encore être examinée par le Parlement en séance plénière (cf. Belgique : la réforme de l’avortement adoptée en Commission).
Pour aller plus loin :
Allongement du délai légal pour avorter en Belgique : « Cette loi va trop loin »
En Belgique, plus de 750 médecins et soignants s’opposent à la proposition de loi sur l’avortement
Belgique : l’avortement un « acte médical » comme les autres ?
La Libre, (28/02/2020)