Le Comité des droits sociaux du Conseil de l’Europe vient de condamner l’Italie, faisant droit à la demande de la Fédération internationale du Planning familial en approuvant sa plainte contre l’Italie dénonçant le « trop grand nombre de médecins objecteurs de conscience qui refusent de pratiquer des avortements ». En moyenne, dans ce pays, « 70 % des médecins sont objecteurs ».
Lorsqu’en 1978, l’Italie adoptait la loi autorisant le droit à l’avortement, à l’instar du régime juridique français, il était prévu un droit à l’objection de conscience pour les médecins et personnels médicaux soumis à une IVG. Ce droit est aujourd’hui remis en cause par cette condamnation du Conseil de l’Europe.
Le Conseil de l’Europe considère le droit à l’objection de conscience comme une menace pour l’avortement. « C’est par 13 voix contre 1 que le Comité des droits sociaux du COE a approuvé la plainte et s’engage désormais à vérifier que l’Italie prendra les « mesures nécessaires » pour appliquer pleinement la loi 194 légalisant l’avortement dans ce pays. »
Mgr Ignacio Barreiro, directeur du bureau de Rome de Human Life International, a souligné que sans avoir de pouvoir de contrainte sur le gouvernement italien, le comité du Conseil de l’Europe contribue à augmenter la pression et à militer pour le « droit » à l’avortement.
Selon l’agence nationale des statistiques, l’Istat, le nombre des avortements en Italie diminue depuis les années 1980 : en 1982 étaient pratiqués 16,7 avortements pour 1000 femmes de 15 à 49 ans, en 2009, il y en aurait 8 pour 1000 femmes de 15 à 49 ans.
Source : TV5MONDE, S. Ide et L. Charrier (04/08/2014)