Hier, le Parlement européen débattait des « Menaces globales pour le droit à l’avortement : le possible renversement du droit à l’avortement par la Cour Suprême des Etats-Unis ». Une discussion qui a provoqué la « surprise » de la Commission des épiscopats de l’Union européenne (COMECE).
Dans une déclaration, son Secrétaire Général, le Père Manuel Barrios Prieto a dénoncé une « ingérence inacceptable dans les décisions juridictionnelles démocratiques d’un Etat souverain, un pays qui, en plus, n’est pas un Etat membre de l’Union européenne ».
La COMECE avait déjà critiqué la volonté européenne d’outrepasser les limites de ses compétences sur le sujet (cf. Avortement : les évêques appellent l’Europe à respecter les limites de ses compétences). Par la voix de son Secrétaire Général, elle rappelle encore aujourd’hui que « d’un point de vue juridique, il n’existe pas de droit à l’avortement reconnu en Europe ou dans le monde ». Dès lors « aucun Etat ne peut être obligé de légaliser l’avortement, ou de le faciliter ».
« L’adoption d’une résolution du Parlement européen approuvant cette interférence ne fera que discréditer cette institution », affirme Manuel Barrios Prieto. Le vote est prévu aujourd’hui à la mi-journée.