En Australie, une étude publiée dans la revue Public Health Research and Practice[1] a montré que les compagnies d’assurance-vie « sont en mesure d’utiliser, et utilisent effectivement, les résultats de tests génétiques pour refuser une couverture à un demandeur ou augmenter le coût des primes ».
Les tests génétiques permettent aux médecins d’identifier d’éventuels risques pour la santé d’un individu, mais les assureurs peuvent également y avoir accès, en dépit des recommandations d’une enquête parlementaire de 2018 sur le secteur.
Suite à cette étude, les chercheurs ont appelé le Commonwealth à mettre en œuvre de nouvelles lois pour protéger les consommateurs contre l’accès à leurs informations génétiques par les assureurs. En Grande-Bretagne, les assureurs n’ont pas accès aux résultats des tests génétiques, sauf pour les personnes atteintes de la maladie de Huntington (cf. Angleterre : elle n’est pas informée de la maladie génétique de son père, elle poursuit l’hôpital).
Complément du 12/09/2024 : Les compagnies proposant des assurances vie ou une protection en cas de perte de revenu ou d’invalidité permanente ne pourront plus utiliser les tests génétiques pour refuser une couverture ou en augmenter le coût. En effet, le gouvernement fédéral a annoncé mardi qu’il interdirait cette pratique. Le professeur Steve Robson, président de l’Australian Medical Association (AMA), a qualifié cette nouvelle de « fantastique » « pour les Australiens et leur système de santé ».
[1] Tiller J, Lacaze P, Otlowski M. The Australian moratorium on genetics and life insurance: evaluating policy compared to Parliamentary recommendations regarding genetic discrimination. Public Health Res Pract. 2022;32(4):e3242235 https://doi.org/10.17061/phrp3242235
Source : The Canberra Times (12/12/2022) ; ABC, Elise Worthington et Alison Branley (10/09/2024) ; AMA (12/09/2024) – Photo : iStock