Au Royaume-Uni, alors que la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA) a ordonné l’arrêt de tous les traitements de fertilité en cours au Royaume-Uni, le gouvernement a annoncé une prolongation de deux ans du délai de stockage des gamètes et des embryons afin d’offrir un délai supplémentaire et soutenir ceux qui suivent un traitement de fertilité pendant le temps de la pandémie de coronavirus.
A ce jour, la durée légale de stockage « pour la congélation sociale des ovocytes », mais aussi pour celle du sperme et des embryons est de dix ans maximum. A l’issue de cette période, portée à 12 ans, les personnes doivent choisir entre suivre un traitement de fertilité ou détruire gamètes et/ou embryons congelés.
La décision intervient alors que ce délai faisait déjà débat. Elle a donné lieu à la campagne ExtendTheLimit qui revendique la possibilité pour les femmes de choisir « en matière de reproduction ». Le gouvernement a lancé en début d’année une consultation publique en ligne sur la limite de stockage des gamètes et des embryons qui se termine le 5 mai 2020.
Le nombre de femmes ayant congelé leurs ovocytes a plus que triplé au cours des cinq dernières années. En 2017, elles étaient 1 463 alors qu’elles n’étaient que 410 en 2012.
La HFEA doit publier de nouvelles directives à l’intention des cliniques de fertilité du Royaume-Uni afin de les aider à mettre en œuvre la nouvelle extension de la limite de stockage.
Pour aller plus loin :
Le business de la FIV : les ovocytes humains devenus une marchandise
Bionews, Catherine Hill (27/04/2020) ; inews, Paul Gallagher (27/04/2020)