L’Agence de la Biomédecine (ABM) a lancé en novembre dernier une campagne sur le don d’ovocytes et de spermatozoïdes formulée ainsi : "Vous pouvez donner le bonheur d’être parents" (Cf. synthèse de presse du mercredi 7 décembre 2011).
En faveur du don de gamète, l’ABM cherche a palier la pénurie du don d’ovocyte.
Fin 2009, 1673 couples étaient en attente de don d’ovocytes, mais seulement 328 femmes avaient été prélevées cette même année. "Il faudrait donc au moins 800 donneuses supplémentaires pour répondre au besoin" explique Madame Prada Bordenave, directrice de l’ABM. Cette dernière regrette que le don d’ovocyte reste peu connu du grand public mais aussi du corps médical : "Des médecins, dont des gynécologues obstétriciens pensent encore que ce n’est pas permis en France".
Ce don d’ovocyte est, depuis la loi bioéthique de 2011, possible pour les femmes sans enfants. En attente du décret d’application, Madame Prada Bordenave rappelle qu’il "faudra être vigilante et bien encadrer ces femmes".
Mais l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) rappelle que le don d’ovocyte est loin d’être "un acte anodin" . "Il nécessite une réelle implication de la part de la donneuse. Supposant une stimulation ovarienne contraignante, et une ponction sous anesthésie, c’est une intervention qui peut générer des effets indésirables le plus souvent sans conséquences".
De plus le système de prise en charge n’est pas considérée comme efficace par la directrice de l’ABM, et l’organisation et le financement de cette activité dans les hôpitaux est trop complexe.
Le Monde (Pascale Santi) 27/12/11