En Argentine, où l’avortement n’est autorisé qu’en cas de viol ou de danger de mort pour la mère, le débat s’est ouvert mardi au Parlement en vue d’autoriser l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à la douzième semaine. C’est la cinquième fois qu’un tel projet est proposé au vote. Il a été repris par un réseau d’organisations sociales soutenu par des députés (69 sur les 257 que compte le Parlement), dont plusieurs du parti au pouvoir.
Le thème est aujourd’hui polémique et controversé. Cristina Kirchner, la présidente du pays, est opposée à la légalisation de l’IVG, mais « elle a indiqué qu’elle n’opposerait pas son véto si une telle loi était votée par le Parlement ». 15 des 31 députés de la Commission de légalisation pénale sont favorables au projet. Dans le pays, différentes organisations manifestent leur opposition. Dans ce contexte, la députée qui avait présenté un tel projet il y a 20 ans, estime que « ce ne sont pas de bonnes conditions » pour se prononcer.
En Amérique Latine, deux pays ont autorisé l’avortement jusqu’à la douzième semaine de grossesse : Cuba, et l’Uruguay en octobre 2012.
AFP 04/11/2014