Au Cambodge, le ministère de la Santé a décidé d’interdire le recours aux mères porteuses, la GPA commerciale se développant de plus en plus dans le pays depuis son interdiction en Thaïlande et en Inde. De plus, le Cambodge offrait jusqu’ici des prix très bas par rapport aux Etats-Unis. En l’absence de régulation, les cliniques acceptaient les partenaires homosexuels comme les célibataires (cf. Le commerce de la GPA bondit au Cambodge).
Le ministère de la Santé cambodgien a envoyé la semaine dernière une note aux cliniques proposant des services de GPA, dans laquelle il précise : « La gestation pour autrui est absolument interdite », ajoutant que le gouvernement, inquiet des dérives, « travaille à une loi qui permettra de protéger les femmes et les enfants pour éviter qu’ils ne deviennent l’objet de trafic ».
Pour Sam Everingham, le fondateur de Families Through Surrogacy, une association consacrée à la GPA, le recours aux mères porteuses cambodgiennes représentait « une industrie qui a grandi très rapidement dans un pays qui n’était pas préparé à y faire face, notamment en termes de services médicaux ». Il ajoute que la décision du gouvernement cambodgien « va semer la panique parmi de nombreux parents qui attendent… comme ce que nous avons vu en Thaïlande » (cf. Le Cambodge envisage à son tour d’interdire la GPA aux étrangers).
France Soir (03/11/2016)