Une étude menée en collaboration par l’université de Newcastle, au Royaume-Uni, et l’université d’Umeå, en Suède, a révélé que « la majorité des applications de fertilité les plus populaires collectent et même partagent les données intimes des utilisatrices sans autorisation ». Leurs résultats sont présentés lors de la conférence CHI 2021, qui se tient du 8 au 13 mai.
Trente applications disponibles gratuitement ont été examinées. Dans la majorité des cas, les données y sont stockées sans protection, et le paramétrage par défaut permet d’en tirer profit, explique le Dr Teresa Almeida, du département d’informatique de l’université d’Umeå, co-auteur de l’étude. Par ailleurs, la plupart des applications sont classées dans la catégorie « forme et santé », seules quelques-unes sont recensées comme relevant du domaine médical. Selon les auteurs de l’étude, « le fait de classer une application non sécurisée contenant des dossiers médicaux dans la catégorie “forme et santé” permettrait aux développeurs d’éviter les conséquences potentielles ». De ce fait, « les données de l’application de fertilité peuvent continuer à être vendues à des tiers à diverses fins non autorisées, comme la publicité ou le développement d’applications » (cf. Données de santé : le patient devenu produit).
Source : News Medical, Emily Henderson (04/05/2021)