Interrogé par le Figaro, le professeur José-Alain Sahel, directeur de l’Institut de la vision, annonce un nouvel essai clinique à base de cellules souches embryonnaires humaines « pour l’année prochaine ». Cet essai sera mené avec l’équipe du Pr Marc Peschanski et I-Stem-Genopole d’Evry (Pr Monville). Il s’agit d’un « essai de reconstruction partielle de la rétine » par injection de CSEh sous la rétine. Le protocole a déjà été testé « avec succès chez l’animal ».
Toutefois, il reconnait des obstacles « techniques » à l’utilisation des cellules souches embryonnaires : leur « connectivité, car on ignore jusqu’à quel point un tissu mature va se former », la « tolérance immunitaire », car il y a toujours un risque de rejet de greffe, et un risque de « prolifération » des cellules transplantées. Trois obstacles qui mettent en jeu la sécurité de l’essai.
Le professeur Sahel constate par ailleurs que les essais de même type réalisés par la société américaine Ocata Therapeutics pour traiter la DMLA et la maladie de Stargardt ont donné des résultats « nuancés » : « les premiers résultats ne sont pas négatifs car il n’y a pas eu de complications majeures. S’agissant de l’effet thérapeutique, il faut attendre pour le déterminer » (cf. Corée : Des essais cliniques avec CSE(h) pour lutter contre la dégénérescence maculaire).
Le Figaro santé (30/03/2016)