Les pratiques d’assistance médicale à la procréation se trouvent confrontées au manque de dons d’ovocytes. En France, en 2006, 200 femmes ont fait un don, alors que 400 couples en avaient besoin.
Une clinique espagnole spécialisée dans les fécondations artificielles, se félicite dans une lettre adressée à des centres privés, d’avoir résolu le problème: "Grâce au succès de notre programme, nous n’avons pas de liste d’attente pour les ovocytes. Nous offrons aujourd’hui à nos partenaires internationaux des cycles de dons d’œufs pour 6000 euros (…) Nous offrons un paiement de 500 euros aux cliniques nous adressant des patients."
Le Professeur René Frydman, un moment favorable à l’indemnisation des donneuses, s’avoue aujourd’hui inquiet : "Devant les pratiques douteuses dans d’autres pays, le risque d’entrer dans un engrenage qui aboutisse à rémunérer le corps humain me paraît de plus en plus réel." Pour le Docteur Jean-Marie Kunstmann, directeur du CECOS de l’hôpital Cochin à Paris, "il faut que la société s’implique beaucoup plus. Ce n’est pas un don simple. Il faut faire fonctionner la solidarité et s’en donner les moyens."
Libération (Eric Favereau) 09/06/09 – Le Figaro (Agnès Leci) 29/06/09