Le Parlement allemand a adopté le 18 juin 2009 une loi imposant au médecin le respect des voeux de fin de vie. Elle concerne les souhaits exprimés par des personnes en pleine conscience excluant ouvertement tout recours à des traitements spécifiques de prolongation de la vie.
La loi permet également que l’on puisse mettre fin à un traitement hospitalier si les patients se trouvent dans un état comateux, mais en ont fait la demande auparavant. Dans un tel cas, aucun recours à l’avis d’un médecin ne sera nécessaire. 8 à 10 millions d’allemands auraient rédigé de telles requêtes à ce jour.
Si les députés du parti démocrate- chrétien (CDU) estimaient que "l’absence de loi est préférable à une mauvaise loi", l’argument qui l’a emporté est que lorsqu’un patient n’a plus les moyens de s’exprimer, aucune limite ne doit être imposée aux recommandations faites quand il était en pleine possession de ses moyens.
Wolfgang Bosbach, vice-président de la CDU, milite néanmoins pour que la loi soit limitée au cas de "mort inéluctable" et que toute latitude soit laissée au médecin s’il estime qu’il peut rester un espoir.
La Croix (Michel Verrier) 23/06/09