Le débat sur la recherche génétique continue à diviser la classe politique allemande et sera relancé vendredi prochain au Bundestag.
L’Union chrétienne démocrate allemande (CDU) n’a pas trouvé d’accord sur deux questions précises : d’une part l’autorisation de l’expérimentation sur les embryons fécondés in vitro non utilisés (pour insémination artificielle), d’autre part le recours au diagnostic pre implantatoire (DPI).
Jürgen Rüttgers, ancien ministre de la recherche d’Helmut Kohl, a soumis hier un texte d’orientation à la direction de la CDU dans lequel il propose d’autoriser sous certaines conditions l’accès au DPI mais il condamne toute recherche sur les embryons congelés.
Pour Friedrich Merz, président du groupe CDU/CSU au Bundestag « autoriser le diagnostic pre implantatoire c’est ouvrir la porte à la sélection naturelle ».
Le parti social démocrate (SPD) est tout aussi divisé. Le chancelier Schröder prône un libéralisme de la recherche sous contrôle tandis que Johannes Rau, président de la République, préfère un refus stricte de toute expérience.Position très proche de celle des Verts et des évêques qui défendent quasiment les mêmes points de vue sur cette question.
La Croix 29/05/01