En Allemagne, la mort de Bettina Schardt a relancé le débat sur le suicide assisté (cf Synthèse de presse du 03/07/08). Le sujet a été débattu vendredi dernier au Bundesrat avec la volonté de légiférer pour interdire l’assistance organisée au suicide.
Rappelons que l’euthanasie et l’aide active au suicide sont interdits en Allemagne. En revanche, il existe une ambigüité pour la distinguer de l’assistance passive qui elle n’est pas condamnée. Il convient de s’interroger sur la limite entre l’arrêt des soins qui entraîne la mort du patient et la mise à disposition de médicaments qui lui permettent d’accomplir lui même le geste final.
Le vote sur ce nouveau texte qui prévoit de punir de 3 ans de prison une assistance active au suicide a été reporté. Il vise à criminaliser non seulement toute “association visant à procurer à autrui l’occasion de se suicider”, ce qui consisterait à punir non pas un acte, mais une simple intention, mais il veut aussi frapper les personnes qui “jouent un rôle moral ou économique décisif” dans ces associations pro-euthanasie, qu’ils en soient “membres ou non”.
Juridiquement, le Bundesrat ne peut que saisir les députés de son éventuel projet de loi.
Le Figaro (Pierre Bocev) 05/07/08