Vendredi dernier, la ministre de la santé Agnès Buzyn s’est dite « absolument » opposée à la suppression de la clause de conscience des médecins face à l’avortement. « On ne peut jamais obliger un médecin, c’est de la déontologie, à faire un acte qu’il ne veut pas faire. C’est son droit. Le seul cas où il est obligé d’agir est en cas de risque vital », a assuré Agnès Buzyn, justifiant sa position par « le risque de maltraitance des femmes qui souhaitent avorter » : « Un médecin à qui on obligerait de réaliser cet acte ne serait pas en capacité d’aider les femmes ».
Une prise de position « qui devrait enterrer le projet de loi introduit suite à l’affaire Rochambeau visant à supprimer la clause de conscience des médecins », conclut l’association Objection (cf. Le président du syndicat des gynécologues : « Nous ne sommes pas là pour retirer des vies »).
Pour aller plus loin :
- Clause de conscience : l’IVG est un acte qui n’est anodin ni pour la femme, ni pour le gynécologue qui la pratique
- Déclaration à venir de l’Association médicale mondiale sur l’IMG : nouvelles menaces sur la clause de conscience
- Dr Rochambeau : “J’accepte de me battre pour ces médecins qui ont de la considération pour le début de la vie”
L’express (8/03/2019); Objection! (11/03/2019)