Il y a 10 ans la naissance par clonage de la brebis Dolly brisait un dogme de la biologie et ouvrait la porte à la reproduction non sexuée des mammifères. Au niveau humain, l’annonce en mai dernier par une équipe sud coréenne de procédés permettant de créer par clonage des embryons humains faisait franchir une nouvelle étape.
Jean-Yves Nau s’interroge dans Le Monde sur les leçons à tirer des avancées dans ce domaine.
Il constate d’abord que malgré les annonces, aucun être humain cloné n’a vu le jour. Par ailleurs la communauté internationale n’est toujours pas parvenue à se mettre d’accord pour condamner unanimement le clonage reproductif humain.
L’autorisation ou non du clonage humain à des fins thérapeutiques varie en fonctions des pays. En France, des biologistes de renom se sont mobilisés pour que le gouvernement modifie les lois en vigueur afin d’autoriser le clonage thérapeutique. Il affirme que « le président de la République, Jacques Chirac ne serait plus opposé à cette pratique. Aucun élément ne permet de penser que le premier ministre Dominique de Villepin prenne dans ce domaine, une initiative généralement perçue comme étant à haut risque sur le plan politique ;».
Le clonage des animaux est loin d’être maîtrisé. Les biologistes commencent à porter un nouveau regard sur cette technique. Celle-ci n’est plus considérée comme un moyen de reproduire des animaux de façon illimitée. Plus modestement, les biologistes commencent à percevoir dans cette pratique un nouvel et puissant outil au service de la recherche fondamentale.
Le Monde (Jean-Yves Nau) 23/08/05