Le Dr Gian Luigi Gigli, président de la Fédération Internationale des associations médicales catholiques a rappelé au cours d’une interview qu’un "patient dans un état végétatif, est une personne humaine".
Un état végétatif est constaté chez un patient qui est sorti du coma mais qui reste inconscient et ce, de manière prolongée. Le malade doit alors être nourri et hydraté artificiellement et souvent même via une sonde. Les discussions entre les moralistes et les institutions catholiques ont porté justement sur ces questions d’alimentation. Le Dr Gigli dénonce que certains aient vu dans cette prolongation de l’alimentation et de l’hydratation une thérapie agressive, et que d’autres l’aient interprété comme une euthanasie "par omission de la cessation des soins" considérant l’issue fatale inévitable.
Le Dr Gigli rappelle que dans un état végétatif (dont il dénonce le nom estimant qu’il ne prend pas en compte la dimension humaine du patient), le malade continue à percevoir faiblement la douleur puisqu’il a été montré qu’il réagissait aux stimuli. Une preuve indirecte est qu’après avoir cessé les soins d’alimentation et d’hydratation, les malades reçoivent un sédatif jusqu’à ce que la mort survienne.
Le Dr Gigli regrette que l’état végétatif soit trop souvent diagnostiqué à la hâte. Il rappelle que le Pape a récemment déclaré que la qualité de la vie et le coût des soins ne pouvaient pas prévaloir sur le respect du à la vie du patient. Il a enfin rappelé que nourrir et hydrater un patient étaient moralement obligatoire.
Zenit 07/03/05