A l’Ile Maurice, le Parlement approuve les transplantations d’organes

Publié le 28 Mai, 2018

Le Parlement mauricien a adopté vendredi 25 mai une loi encadrant les dons et transplantations d’organes. Il souhaite se doter d’infrastructures médicales lui permettant de réaliser ce genre d’interventions chirurgicales.

 

Actuellement, lorsqu’ils ont besoin d’une transplantation, les Mauriciens s’expatrient en Afrique du Sud, en Inde, en Australie ou en Europe. Le ministre de la Santé Anwar Husnoo  s’est engagé à créer les infrastructures nécessaires et à recruter des chirurgiens qualifiés. «L’adoption de cette législation n’est pas une fin en soi, mais un début » a-t-il déclaré. «Dans un premier temps, seulement les institutions publiques seront autorisées à faire des transplantations ».

 

La loi doit encore être promulguée par le président. Elle prévoit que toute personne décédée est présumée consentante au don d’organes si elle n’a pas formulé une objection auprès des autorités de son vivant. «Toutefois, les autorités compétentes n’autoriseront le prélèvement d’un organe d’un défunt qu’après avoir consulté les membres de sa famille, et si les membres de la famille ne s’y opposent pas »  a précisé le ministre Husnoo.

La nouvelle loi limite également le don d’organes aux Mauriciens, afin d’empêcher le trafic d’organes.

 

A l’heure actuelle, environ 1 330 Mauriciens sont dialysés, la plupart d’entre eux nécessitant une transplantation de rein.

 

En 2006, le gouvernement avait déjà créé un cadre légal pour les dons et transplantations d’organes, mais la loi alors adoptée n’avait jamais été promulguée, et un projet de centre de transplantation ne s’était jamais concrétisé. La loi n’autorisait alors les transplantations d’organes qu’entre membres d’une même famille, contrairement à la nouvelle loi.

 

Anwar Husnoo a assuré que  le gouvernement avait la volonté politique de faire avancer ce projet.

AFP (26/05/2018), Lexpress.mu (26/05/2018)

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