Après une bataille juridique de cinq ans, the Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA) perd son procès contre une femme de 60 ans, qui souhaitait récupérer les ovocytes congelés de sa fille décédée en 2011 des suites d’un cancer.
La jeune femme avait congelé trois ovocytes durant son traitement, avec le désir de devenir mère à l’aide d’une FIV. Mais en janvier 2010, sa maladie est diagnostiquée incurable. Elle demande alors à sa propre mère d’endosser le rôle de mère porteuse, et aux médecins en charge de son dossier, d’agir en ce sens.
En 2013, ses parents, âgées de 57 ans, ont donc entrepris des démarches auprès d’une clinique américaine située à New York, pour concevoir un enfant à l’aide d’un donneur de sperme. Mais leur requête a été refusée par la clinique disposant des ovocytes, qui a jugé que leur fille n’avait pas donné de consentement écrit avant sa mort. En effet, bien qu’elle ait rempli un formulaire acceptant le stockage et l’utilisation de ses ovocytes, elle n’a pas donné plus de précision sur leur utilisation après sa mort, et notamment sur leur exportation à l’étranger, ou leur fécondation à l’aide un donneur de sperme. La Haute Cour a dans un premier temps validé cette décision.
La plaignante précise que sa fille « n’a jamais émis d’autre volonté sur l’utilisation de ses ovocytes, et que son désir avait été clairement formulé ». L’affaire a donc été renvoyée auprès de la Human Fertilisation and Embryology Authority. Celle-ci a tenu à alerter la plaignante sur son âge et sur les dangers pour elle, d’une telle grossesse. Un obstétricien a précisé que les chances de mener cette grossesse sans danger étaient faibles, mais possibles, avec cependant le risque d’une réactivation d’un cancer antérieur du sein.
La Haute Cour s’est alors prononcée en faveur de la mère, estimant que la jeune femme n’avait aucune obligation à exprimer son consentement par écrit.
Daily Mail (Steph Cockroft) 30/06/2016