Le docteur Bonnemaison condamné à deux ans de prison avec sursis

Publié le 25 Oct, 2015

La cour d’assises du Maine-et-Loire a délibéré samedi sur le cas du docteur Bonnemaison, jugé depuis le 12 octobre à Angers pour empoisonnement de sept patients en fin de vie (cf. Gènéthique du 6 octobre 2015 et du 13 octobre 2015).

 

L’ex-urgentiste « a été reconnu coupable d’avoir délibérément donné la mort à une patiente, Françoise Iramuno, avec la circonstance aggravante de connaître sa particulière vulnérabilité ». Une patiente qui ne présentait pas de « douleurs agoniques ». Son fils est l’un des seuls à s’être constitué partie civile et à avoir porté plainte contre le docteur Bonnemaison. L’ex-médecin (cf. Gènéthique du 31 décembre 2014) n’a pas été reconnu coupable de la mort des six autres patients et a été acquitté.

 

L’avocat général Olivier Tcherkessoff avait pourtant requis vendredi une peine de cinq ans de prison avec sursis en soulignant que s’il n’est « pas un assassin, pas un empoisonneur au sens commun de ces termes », il a « provoqué la mort délibérément » des patients « avec des produits létaux pour ‘hâter la fin’ ».

 

Le docteur Bonnemaison avait été acquitté en juin 2014 par la cour d’assises de Pau. Plus que de juger les « manquements à la loi Leonetti », ce second procès visait à « savoir si oui ou non le médecin avait eu l’intention de provoquer le décès de ces sept patients ». La cour d’assises a jugé que l’ex-urgentiste bayonnais n’avait pas eu l’intention de provoquer le décès des patients, mais seulement de « soulager la souffrance des malades, avec des médicaments ayant pu entraîner le décès dans une sorte de ‘double effet’ reconnu par la loi Leonetti ».

 

La Croix (26/10/2015) – Le Point (24/10/2015)

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