IVG: l’Etat français “à rebours d’une tendance de fond en Europe” //Tribune de Gregor Puppinck

Publié le 14 Jan, 2014

 Gregor Puppink, directeur du Centre Européen pour le Droit et la Justice, est un observateur assidu des changements culturels en Europe. Partant de la mise en oeuvre d’une “politique rétrograde et liberticide” du gouvernement français sur l’avortement, il fait état des autres voix choisies par la majorité des pays européens et appelle à participer à la 9e Marche pour la Vie du 19 janvier à Paris.

 

La loi de Veil de 1975 avait dépénalisé l’avortement en en faisant une “exception”. Aujourd’hui, il est question d’en faire un droit et de “sanctionner de 2 ans de prison et de 30 000 euros d’amende le ‘fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer ou de s’informer sur une interruption volontaire de grossesse ou les actes préalables’.” Le passage de l’interdit au licite se fait rapidement, puisque jusqu’en 2001, c’était au contraire la publicité en faveur de l’avortement qui était interdite.

 

Face au nombre d’avortements pratiqués (220 000 environs par an en France), plusieurs pays ont choisi comme marche vers le progrès la voix de la “culture de vie”. Ce choix se base sur “la prise de conscience de l’humanité de la vie prénatale et de la violence de l’avortement”. Présenter aujourd’hui l’avortement comme une liberté et une solution rencontre toujours moins d’écho. En témoignent, en France, le fait que “les médecins acceptent de moins en moins de le [l’avortement] pratiquer”, et en Europe, les politiques de prévention et de réduction de l’avortement. “C’est le cas non seulement en Espagne, mais aussi du Royaume-Uni, de la Russie, la Pologne, la Suisse, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Turquie, la Macédoine ou encore la Norvège qui vient d’abaisser le délai légal de l’avortement”. Et cela sans parler du rejet du rapport Estrela au Parlement européen.

 

Gregor Puppinck plaide pour une politique qui soutiendrait la vie à naître ainsi que les femmes enceintes faisant face à une grossesse imprévue. Elle aurait comme objectif de limiter les avortements “aux seuls cas exceptionnels liés à la santé de la mère”. “La responsabilité de l’accueil de la vie ne devrait pas peser seulement sur la mère, mais aussi sur le père, et plus largement sur la société entière”. Gregor Puppinck rappelle ainsi le contenu de l’article 10 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels qui porte sur la protection et l’assistance à la famille et aux mères. Et de conclure “l’avortement est une violence, ce n’est pas une vraie liberté, ni la solution aux difficultés sociales de la mère”.

 Valeurs Actuelles (Gregor Puppinck) 14/01/2014

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