Avortement et euthanasie : campagnes préfabriquées

Publié le 22 Mar, 2007

Famille Chrétienne revient dans sa rubrique "Actualités" sur l’euthanasie et plus précisément sur le procès de Périgueux (cf revue de presse du 16/03/07). Il dénonce la médiatisation de cette question visant à accoutumer les français avec l’idée d’euthanasie.

Le magazine fait le parallèle entre ce procès et le procès de Bobigny qui avait abouti en 1975 à la dépénalisation de l’avortement. Les partisans de l’euthanasie ont agi de la même façon. En 1971, le Nouvel Observateur publiait les noms de 243 femmes qui déclaraient avoir avorté. Cette fois-ci, le journal a publié un manifeste de  plus de 2 000 soignants qui auraient "aidé des patients à mourir". Cette expression "soigneusement répétée sur toutes les ondes, a pénétré au forceps les oreilles de 60 millions de français".

La mise en scène du procès est aussi à retenir : mise en avant de Marie Humbert désignée comme une "mater dolorosa" et du Dr Chaussoy. D’ailleurs, à l’issue du procès de Bobigny dont elle fut l’avocate, Gisèle Halimi avait avoué : "les médias ont parfaitement joué leur rôle".  La même histoire semble donc se répéter…

Même constat de la part du père Michel Viot dans le Forum des Lecteurs.

Il constate que comme en 1975 pour l’avortement, on parle aujourd’hui de "bonne intention". A l’époque, il s’agissait de mettre fin aux avortements, aujourd’hui d’éviter que les malades ne souffrent en fin de vie.
Même présentation : dans les 2 cas, un procès pour la liberté, en 1975 pour les femmes, aujourd’hui pour tous. Même procédé : en 1975, des soignants reconnaissaient avoir pratiqué des avortements, interdits par la loi. Aujourd’hui les médecins reconnaissent avoir euthanasié des patients, malgré l’interdit de la loi. Enfin, dans les 2 cas, on a  assisté à la dissimulation de solutions conformes au respect de la vie : pour l’avortement, faciliter l’accès à l’adoption et aujourd’hui faciliter l’accès aux soins palliatifs.

Pour conclure, le père Michel Viot s’interroge : "Après avoir inscrit dans la constitution de la République l’abolition de la peine de mort, croirait-on en être quitte pour cela avec le respect dû à notre vie humaine?".

Famille Chrétienne (Paul Coste) 21/03/07

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