Le débat commence à l’Université catholique de Louvain

Publié le 31 Déc, 2002

A la suite de la déclaration très controversée du Pr Jacques Donnez, chef du service gynécologie et de fécondation in vitro à la clinique Saint Luc de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (UCL) pour qui la recherche sur les embryons humains ne porte pas atteinte à la dignité de l’homme et qui de ce fait refuse de s’aligner sur les recommandations de l’Académie pour la Vie concernant le respect de l’embryon, de nombreux professeurs et personnalités de l’UCL ont souhaité ouvrir un débat au sein de l’université. A cette occasion, le Pr Michel Ghins, Professeur de Philosophie des sciences à l’UCL est revenu sur la question du statut de l’embryon.

L’embryon humain fait aujourd’hui l’objet de toutes les convoitises que ce soit de la part des chercheurs, des centres de recherche ou des sociétés pharmaceutiques.  Si le soulagement de la souffrance, l’avancement de la science et le profit mesuré sont des objectifs louables, ils ne doivent se réaliser que dans le respect de la dignité de l’homme et contribuer au bien de toute l’humanité, sans exception. Et c’est là que se pose la question du statut de l’embryon.

Certains prétendent que la dignité de l’embryon et de l’être humain en général dépend d’une reconnaissance des autres membres de la “communauté humaine”. En l’absence de cette reconnaissance, notamment la reconnaissance parentale, l’embryon ne possède alors pas de statut éthique.

Or la déclaration universelle des droits de l’homme proclame que chaque être humain bénéficie des mêmes droits en particulier des droits à la vie et à l’intégrité physique, et ce de façon égalitaire, indépendamment de leur race, leur sexe, leur religion, leur fortune, ou de tout autre situation, y compris leur état de santé ou de handicap.

Affirmer donc que l’embryon possède les mêmes droits que la personne humaine adulte, droit fondamental à la vie et  intégrité physique, c’est s’inscrire dans une dynamique du progrès éthique a expliqué Michel Ghins lors de son intervention.

De ce fait utiliser l’embryon à des fins de recherche ne peut être toléré a t-il conclu.

Gènéthique 31/12/02

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