Réactions à la loi sur l’accompagnement des personnes en fin de vie

Publié le 2 Mai, 2005

Dans le Quotidien Le Monde, Régis Aubry, médecin et président de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, Claude Evin, député PS de Loire-Atlantique et ancien ministre, Paulette Guinchard-Kunstler, députée PS du Doubs et ancienne secrétaire d’État et Louis Puybasset, médecin et membre du groupe de réflexion éthique de la Société française d’anesthésie et de réanimation reviennent sur la loi sur la fin de vie adoptée le 12 avril et publiée le 22 avril (cf revue de presse du 13/04/05).

Ils se félicitent que ce texte affirme un droit de refus de traitement par le malade conscient. Ainsi, estiment-ils, "il s’agit là d’une garantie essentielle pour le patient, qui se voit prémuni contre toute forme d’activisme médical qui irait contre son intérêt, mais aussi pour le médecin, pour qui ces pratiques étaient souvent motivée par la peur d’une mise en cause judiciaire".

Ils estiment que ce texte permettra de répondre aux situations les plus complexes. Ainsi des patients nécessitant des soins importants pour être maintenus en vie pourront s’ils sont conscients, demander l’arrêt des soins, entraînant ainsi la mort. Ces experts estiment cependant que si l’on en vient à arrêter l’alimentation, la personne "ne meurt en aucun cas de faim, comme on l’a trop entendu, mais des conséquences de sa maladie initiale".

Ils se félicitent des mesures qui ont été prises lorsque le malade est inconscient, c’est à dire du choix de ne pas faire porter exclusivement la décision sur la famille mais en concertation avec l’équipe médicale. La transparence de la procédure garantie par son inscription au dossier médical est pour eux essentielle.

Ce texte de loi permet à tous de pouvoir vivre avec un sentiment de dignité jusqu’à la fin, expliquent-ils."Il est maintenant nécessaire de faire en sorte que cette loi puisse être appliquée, car nous pensons qu’elle contribuera à une vraie évolution sur notre rapport à la fin de vie" ajoutent-ils.

Pour eux la légalisation de l’euthanasie n’aurait pas été une meilleure solution car ils estiment que l’obligation de la solidarité doit primer face à ceux qui revendiquent la liberté de pouvoir disposer de sa propre vie.

"La fin de la vie appelle une attention plus grande de notre société et des choix plus affirmés dans nos politiques publiques pour garantir la mise en oeuvre d’une véritable égalité d’accès en tout point du territoire à des soins adaptés et à un accompagnement personnalisé pour chacun" concluent-ils.

Consulter en ligne le dossier "Fin de vie"

Le Monde 29/04/05  

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