L’UNESCO se penche sur le génome

Publié le 21 Oct, 2001

Le 19 octobre dernier, le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU a organisé une table ronde sur le thème du « Génome humain ». Les participants ont ainsi réfléchi aux moyens de renforcer  la coopération internationale dans le domaine scientifique et dans le domaine normatif. Au niveau scientifique plusieurs intervenants ont cité en exemple le « Projet Génome humain » qui lancé en 1975 a abouti en février de cette année au décryptage quasi complet du génome humain. Dans le domaine normatif, Michael Boyle, président de l’UNESCO, a notamment rappelé les dispositions de la déclaration universelle de l’UNESCO de 1997 sur le génome humain et la protection des droits de l’homme. Les principes fondamentaux en sont la dignité humaine et la non discrimination fondée sur les caractéristiques génétiques.

Il a rappelé aussi que les dispositions de cette déclaration attirent l’attention sur la liberté de recherche et le consentement des individus. D’autres dispositions portent sur l’interdiction du clonage humain. Enfin Michael Boyle a attiré l’attention des participants sur le débat actuellement en cours dans le monde scientifique à propos de l’accès aux médicaments et la propriété du séquençage de l’ADN. Le représentant de l’UNESCO a donc invité les délégations à une réflexion sur l’élaboration de normes universelles.

Notons également parmi les nombreuses interventions, celle de M. Ruich Ida, président du Comité international de bioéthique de l’UNESCO qui a rappelé la création en 1993 du Comité de bioéthique qui sert d’enceinte de discussions et d’instrument international de protection du génome humain. C’est par ce débat qu’a été adopté en 1997 la Déclaration universelle de l’UNESCO, déclaration entérinée en 1998.

Il a rappelé que le génome ne peut être la propriété d’un état, d’une personne ou de tout autre entité. La recherche et l’application en la matière doivent donc être faites de manière à ne pas porter atteinte à la dignité de l’être humain et dans l’intérêt des générations actuelles et futures. L’article 2 de cette déclaration stipule que chaque personne a droit au respect de sa dignité et de ses droits quelles que soient ses caractéristiques génétiques.

Compte tenu de l’avancée des découvertes scientifiques et de la Déclaration universelle de l’UNESCO, les Nations Unies ont donc été invitées à s’impliquer davantage dans la gestion des retombées de la recherche.

Communiqué de presse de l’ONU –20/10/01

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