Les dons d’ovocytes sont trop rémunérés aux Pays-Bas : jusqu’à 900 € de compensation par « don ». Les éthiciens du Centre Hospitalier Universitaire d’Utrecht craignent que les femmes soient poussées « à donner leurs ovocytes pour des raisons financières ». Cependant, dans leur rapport[1], ils jugent inutile d’exiger une motivation « purement altruiste », tant qu’elle n’est pas « purement financière ».
De plus, pour réduire la pénurie d’ovocytes disponibles, ils préconisent d’ouvrir aux femmes nullipares la possibilité de faire un don d’ovocyte malgré le risque d’infertilité, « à condition qu’elles soient averties ». Les femmes porteuses de risques génétiques guérissables « pourvu que les parents receveurs soient d’accord » pourraient elles aussi être autorisées à donner. Enfin, ils demandent que les couples homosexuels puissent aussi faire appel à ces banques d’ovocytes.
Voir aussi :
A Malaga, capitale du tourisme reproductif, 1000€ de “compensation” pour les donneuses d’ovocytes
[1] Rapport ‘Ethisch verantwoorde organisatie van eiceldonatie via eicelbanken in Nederland’ – Rapport écrit en partenariat avec l’Organisation néerlandaise pour la recherche sur la santé et l’innovation des soins (ZonMw)
Institut Européen de Bioéthique (03/10/2018)