Ce 22 juin a lieu le « procès moral du transhumanisme », au sein de la première chambre de la cour d’appel de Paris. Une mise en scène qui opposera les « bioconservateurs » ou « antiamélioristes » aux « défenseurs de l’homme augmenté » ou « bioprogressistes ». Selon les règles du « rituel judiciaire », avocats, magistrats, enseignants et grands témoins débattront des enjeux du post-humanisme : « Un homme augmenté est-il encore un humain ? Jusqu’où est-on libre dans société transhumaniste ? Le droit à vivre à perpétuité est-il un droit de l’homme ? L’homme peut-il échapper à sa condition ? Comment l’homme naturel et l’homme augmenté vont-ils coexister ? Le transhumanisme va-t-il faire perdre à l’humanité sa nature et sa raison d’être ? »
Ces questions de fond seront abordées au travers d’un cas fictif : le jugement de « biorésistants », qui « hackent les cornées artificielles mises au service de la police » en 2039. Ces cornées intelligentes augmentent l’acuité visuelle des forces de l’ordre, et leur permettent de « filmer des actes illégaux et criminels afin d’en conserver la preuve et de faciliter les enquêtes ». Mais les « citoyens vigilants volontaires », dotées de ces e-cornées, risquent d’être touchés par la cécité à cause des biorésistants…
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Le Point, Laurence Neuer (21/06/2017)