Le coup d’envoi de l’année européenne des personnes handicapées aura lieu le 3 février prochain à Rennes à l’occasion d’un colloque intitulé "Vivre ensemble, tout naturellement".
Rappelons que Jacques Chirac a fait du handicap l’un des trois chantiers prioritaires de son quinquennat. Depuis la loi de 1975, aucune grande réforme n’a été abordée dans ce domaine. La loi de 1975 était le premier texte à affirmer le devoir de solidarité de la nation envers les personnes handicapées et à en faire une « obligation nationale ». Aujourd’hui, cette loi n’est plus d’actualité. La "réponse institutionnelle" qu’avait apportée la loi de 1975 ne correspond plus aux "attentes très individualisées d’aujourd’hui", note Patrick Risselin, auteur en 1998 d’une analyse de 20 ans de politique sociale du handicap. Les personnes handicapées attendent que l’on passe d’une logique d’assistance à une logique d’intégration.
Les mots d’ordre de la réforme attendue : la "non discrimination" qui devrait imposer à l’école et aux entreprises l’accueil des personnes handicapées et le "droit à compensation" qui vise à garantir à la personne handicapée "un minimum de ressources lui permettant de couvrir la totalité des besoins essentielles de la vie courant"*.
Le sénateur Paul Blanc, dans son rapport rendu public en juillet dernier, montrait que si le budget consacré au handicap représentait 24 milliards d’euros chaque année, "il a diminué au fil des ans, revenant de 2,1% à 1,7% du PIB" (cf. revue de presse du 25/07/02).
La Croix (Marianne Gomez) 10/01/03