125 députés PS cosignent une tribune pour soutenir à la fois la proposition de loi Claeys-Leonetti et le président François Hollande qui s’est investi sur le dossier de la fin de vie. Parmi ces signataires, on retrouve des noms connus, comme Jean Marc Ayrault, Michèle Delaunay, Jean Christophe Cambadélis et encore Bruno Le Roux.
Face aux tribunes publiées critiquant la proposition de loi sur la fin de vie (Cf. Synthèses Gènéthique du 9 mars 2015 et ici, du 10 mars 2015), et la prise de position de l’Académie de médecine (Cf. Synthèse Gènéthique du 9 mars 2015), ces 125 députés ont souhaité exprimer leur soutien. Cette proposition leur paraît apte à faire reculer le “mal mourir” en France. Par ailleurs, les différentes “avancées” qu’elle contient sont “le fruit d’un dépassement et non d’un compromis”.
S’ils reconnaissant l’importance de développer les soins palliatifs et d’étendre, en l’approfondissant, la culture palliative qui “doit irriguer tout le corps médical, quelle que soit sa spécialité”, ces députés défendent le droit à la sédation profonde et continue. Il s’agit, selon eux, de respecter la volonté des patients “d’éviter toute souffrance” et de ne pas prolonger “inutilement leur vie”. Ils saluent également les directives anticipées opposables, comme garantie de l’autonomie du patient “jusqu’à la dernière heure”.
Le texte souligne que la proposition de loi Claeys-Leonetti ne prétend pas épuiser le débat sur la fin de vie, domaine dans lequel “il n’y a pas de vérité”, mais qu’elle porte la marque de “l’équilibre souhait” et du “progrès nécessaire”.
Le Monde 09/03/2015