Dans un communiqué, le CNRS vient d’annoncer que des chercheurs du Centre de physiopathologie de Toulouse Purpan (CNRS/Inserm/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et du CHU de Toulouse auraient mis en évidence que le virus Zika aurait deux façons de circuler in utéro entre la mère et l’enfant. Elles pourraient expliquer « les dommages irréversibles observés lors d’une infection par le virus Zika pendant la grossesse ».
Nabila Jabrane-Ferrat, directrice de recherche CNRS au Centre de Physiopathologie de l’hôpital Purpan, explique que le virus « se transmet directement de cellule à cellule en infectant le tissu maternel pour progresser vers le placenta fœtal mais il peut également passer par le sang ». Elle estime que si les perspectives thérapeutiques sont encore hors de portée, « nous pouvons commencer à imaginer des modalités pour le bloquer, par exemple en introduisant des petites molécules qui pourraient le neutraliser ».
« Pour obtenir ces résultats, les scientifiques ont étudié la transmission du virus Zika au niveau de l’interface materno-fœtale grâce à un modèle ex vivo obtenu à partir d’échantillons issus d’interruption volontaire de grossesse durant le premier trimestre. De plus, ils ont démontré que la souche du virus endémique au Brésil se réplique dans un large panel de cellules maternelles et fœtales, en les endommageant au passage ».
20 minutes (19/10/2016) – La dépêche (19/10/2016)