L’institut national de la recherche agricole (Inra) de Colmar demande la reprise d’essais en plein champ de vignes génétiquement modifiées pour fin 2004. Ce sont 70 pieds de vignes résistant au virus du court-noué qui pourraient être replantés sur une parcelle de 0,37 are. Ils auraient déjà dû l’être en 1999 par la maison Moët et Chandon mais l’expérience avait été interrompue suite à la levée de boucliers des professionnels de la vigne.
Aujourd’hui, la commission du génie biomoléculaire a donné son accord pour une telle culture. Les mécontents de ce projet se sont réunis en une association, Terre et Vin du monde. Cette association rassemble les grands noms du vin : Romanée Conti en Bourgogne, Château Latour dans le bordelais, Vega Sicilia en Italie,… Les vignerons qui prônent la diversité des appellations d’origine ont peur d’une uniformisation. Ils dénoncent un manque de transparence de l’Inra qui ne leur a pas donné les résultats d’expérimentation en serre qui justifie le passage à la plantation en plein champ et l’assurance qu’il n’y a pas de risque de contamination.
Le Figaro (Laure Gasparotto) 09/07/04