Un récent rapport du Conseil de l’Europe montre que dans plusieurs pays européens, comme l’Allemagne, la Grèce, l’Italie, le Portugal et l’Espagne, la proportion de personnes âgées (plus de 65 ans) a dépassé la proportion de jeunes (moins de 15 ans). D’après l’ONU, l’âge médian de la population des 15 est aujourd’hui de 38,1 ans et sera de 48,5 ans en 2050.
Autre caractéristique de la démographie européenne : la faiblesse de la fécondité, l’indice moyen étant de 1,47 enfant par femme. Seuls l’Irlande, la France, les Pays-Bas et le Royaume Uni conservent un taux de croissance démographique positif, grâce à l’immigration. Le taux de fécondité en France est de 1,9 enfant par femme, il n’assure donc pas le renouvellement des générations bien qu’il soit le second d’Europe derrière l’Irlande. Les pays d’Europe centrale, depuis la chute du communisme, connaissent un effondrement des naissances. Ainsi, la Pologne qui comptait près de 2,5 enfants par femme au milieu des années 80, a aujourd’hui un taux de fécondité de 1,29.
En 2002, dans 43% des régions de l’Union européenne, il y a eu plus de décès que de naissances. Selon la FNUAP*, l’Europe des 25 aura perdu, en 2050, 54 millions d’habitants et n’en comptera plus que 397,5 millions.
* FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la population.
Le Figaro (Stéphane Kovacs) 14/02/03