Le 30 mars 2012, Pierre-Olivier Arduin revient sur un article publié dans la revue Journal of Medical Ethics. Ce dernier, écrit par deux universitaires – Francesca Minerva et Alberto Giubilini – plaide pour un droit à supprimer des nouveau-nés dans les mêmes conditions que l’avortement (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 29/02/12).
Pour Pierre-Olivier Arduin, le raisonnement des deux universitaires est un raisonnement en trois étapes. D’une part, ils développent la notion "d’euthanasie néonatale" selon laquelle, l’avortement pratiqué en raison d’une anomalie détectée chez l’enfant à naître doit pourvoir être étendue au handicap détecté après la naissance.
D’autre part, ces chercheurs considèrent cette première notion trop restrictive parce qu’ils estiment devoir "faire valoir les intérêts des parents" en prenant en compte "des critères tels que les coûts social, psychologique et économique" afin de recourir au "meurtre du nouveau-né" même s’il est en bonne santé.
Enfin, ils estiment que " foetus" ou "nouveau-né" ne sont pas des "personnes au sens éthique du terme" car "pour pouvoir être défini comme une personne et donc se voir attribuer des droits, dont le droit à la vie, il faut être doté d’une conscience de soit, de la capacité de se relier aux autres et au monde qui nous entoure".
Pour Pierre-Olivier Arduin, le raisonnements énoncé par les deux universitaires ferait partie des "revendications transgressives qui ne cessent de se multiplier […]dans nos sociétés déboussolées" et pour lesquelles la "notion de dignité [est] devenue sans consistance".
Libertépolitique.com (Pierre-Olivier Arduin) 30/03/12