Michèle André, vice-présidente (PS) de la commission des lois, préside le groupe de travail sur la maternité pour autrui. Dans une interview accordée au Parisien, elle se montre favorable à la légalisation du recours aux mères porteuses. "Une démocratie moderne doit apporter une réponse à ces femmes. (…) La France a un temps de retard", déclare-elle. Elle estime par ailleurs que la majorité est favorable à une évolution de la loi.
D‘après elle, la loi permettrait d’encadrer cette pratique, de protéger les mères porteuses et d’éviter que les couples qui ne peuvent pas avoir d’enfant ne partent à l’étranger, au risque de tomber sur des réseaux mercantiles. Elle ajoute que la législation française s’adresserait "aux femmes privées d’utérus" ou qui, pour des raisons médicales, ne peuvent pas porter leur enfant". Pour elle, "il n’y a aucun risque" que "d’autres y aient recours par confort". A ceux qui pensent que se tissent, in utero, des liens entre la mère et l’enfant, elle répond que "la question biologique est dépassée", "la mère référente est celle qui élève, éduque, nourrit…".
Leparisien.com (E.C.) 29/02/08