Mercredi 17 juin, la Commission européenne a proposé « d’assouplir temporairement les règles relatives aux essais de médicaments impliquant des organismes génétiquement modifiés ». Une proposition « à titre de mesure d’urgence pour accélérer la mise au point d’un vaccin contre le nouveau coronavirus » qui s’inscrit « dans le cadre d’une stratégie européenne plus large » prévoyant également un budget d’environ 2 milliards d’euros pour l’achat de vaccins en cours de développement.
« Les pays européens ont des règles plus strictes en matière de recherche sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) que dans de nombreuses autres régions du monde. » A titre d’exemple, en Italie et en France, « les traitements doivent recevoir l’autorisation des services gouvernementaux de l’environnement ou de la recherche, ainsi que des autorités sanitaires et pharmaceutiques ». Ainsi, cette mesure « réduirait le pouvoir des États membres à imposer des exigences supplémentaires aux fabricants de médicaments lorsqu’ils mènent des essais cliniques sur des médicaments et des vaccins contenant des OGM ou consistant en de tels organismes ». Des exigences qui couvrent aussi le secteur de la culture des OGM.
Si ce cadre juridique n’est pas modifié, « il risque d’entraîner des retards importants, en particulier pour les essais cliniques multicentriques dans plusieurs États membres », estime la Commission dans son document. Les candidats vaccins contre le COVID-19 « sont actuellement testés dans plusieurs pays afin d’accroître l’efficacité des essais ».
Cette proposition sera « soutenue par les gouvernements et les législateurs de l’UE ». Et serait uniquement en vigueur le temps de « l’urgence COVID-19 ».
Reuters, Francesco Guarascio et Peter Graff (17/06/2020)