Georges W. Bush vient de nommer juge à la Cour suprême Harrriet Helen Miers, 60 ans, en remplacement de la juge Sandra O’Connor.
Cette nomination ne fait pas l’unanimité, et l’on ne sait pas si elle sera confirmée par le Sénat américain. En effet, la future juge, actuellement conseiller juridique de la Maison Blanche, n’a jamais siégé dans un tribunal. On lui reproche aussi d’être trop proche du président, et de ne pas assez faire contrepoids au nouveau président de la Cour suprême, jugé plutôt conservateur.
«Son talent, son expérience et sa philosophie judiciaire en font un superbe choix pour sauvegarder les libertés constitutionnelles», a assuré le président Bush hier. Mais cette nomination laisse tout le monde perplexe. En effet, bien que Harriet Helen Miers ait été la première femme au Texas à diriger un grand cabinet d’avocats puis première présidente du barreau, performances marquantes pour une femme dans cet Etat, on ne connaît pas ses opinions sur des questions cruciales comme l’avortement, le fédéralisme ou la tolérance religieuse.
Le président américain a tenu à rappeler, que Harriet Miers ne serait pas le premier juge de la Cour suprême à ne pas avoir été magistrat auparavant. 35 juges de la Cour suprême, y compris le précédent président, William Rehnquist, n’étaient pas juges avant d’y siéger.
Cette nomination est d’autant plus cruciale que le mois prochain la Cour suprême doit débattre sur la constitutionalité d’une loi du New Hampshire exigeant une autorisation parentale pour pratiquer un avortement sur une mineure.
Le Figaro (Philippe Gélie) 04/10/05 – La Croix (Catherine Rebuffel) 04/10/05 – Libération (Pascal Riché) 04/10/05 – Le Monde 03/10/05 – Libération 05/10/05