Le parlement uruguayen a voté, mardi 11 novembre, une loi dépénalisant l’avortement. Le texte va désormais être soumis au pouvoir exécutif en vue de sa promulgation. Celui-ci autoriserait la femme "à décider de l’interruption de sa grossesse au cours des 12 premières semaines".
Le président Tabare Vasquez, médecin, a souligné à plusieurs reprises qu’il n’était d’accord "ni philosophiquement ni biologiquement" à la légalisation de l’avortement et qu’il opposerait son veto à toute tentative de renier ce principe fondateur. Dans ce cas, les deux chambres du Congrès devront se réunir à nouveau et se prononcer à une majorité des 3/5 en faveur du texte pour contrecarrer l’opposition de l’exécutif.
L‘église catholique a déjà mené une campagne contre cette décision qui ferait de l’Uruguay le pays d’Amérique du Sud où la législation en ce domaine serait la plus libérale. La conférence uruguayenne des évêques a prévenu que les élus qui voteraient le texte seraient excommuniés.
Trois médecins ayant pratiqué des avortements ont été condamnés à la prison cette année.
Romandie.com 12/11/08 – Canadian Press 12/11/08 – Courrier International 12/11/08