Le 21 octobre dernier, une femme de 68 ans, a reçu une greffe de cellules cardiaques dérivées de cellules souches embryonnaires. « Les jeunes cellules cardiaques ont été incorporées dans un gel qui a été posé sous forme de patch sur la zone du cœur, qu’un infarctus avait rendue inerte ». L’opération, une première mondiale, a été réalisée par le professeur Philippe Menasché et son équipe du service de chirurgie cardiovasculaire de l’hôpital européen Georges Pompidou (AP-HP, Paris) qui précise : « Nous ne pensons pas que ces cellules vont vivre éternellement et fabriquer du tissu cardiaque. En revanche, il y a des arguments sérieux pour penser qu’elles secrètent des substances qui peuvent induire une forme de réparation à partir du cœur lui-même ». La greffe était couplée à un pontage coronarien. Aujourd’hui, la patiente, qui souffrait d’insuffisance cardiaque sévère, « peut se déplacer et son état clinique s’est amélioré ».
La Secrétaire d’Etat à la recherche, Geneviève Fioraso, a salué la performance de l’équipe médicale, présentée vendredi 17 janvier aux 25e journées européennes de la Société Française de cardiologie à Paris, mais le professeur Menasché précise que si cette partie du cœur « bouge aujourd’hui », il est prématuré de dire « si l’amélioration provient de la greffe de cellules ou du pontage ».
Dans une brève, le quotidien La Croix précise que la thérapie, « en ayant recours à des cellules embryonnaires, pose des questions éthiques. »