Une meilleure connaissance des gènes responsables d’infertilité féminine ?

Publié le 12 Mai, 2020

Durant les six dernières années, des généticiens estoniens ont étudié « des gènes associés à la synthèse des hormones féminines et au développement des follicules ovariens ». L’étude a été dirigée par le professeur Agne Velthut-Meikas, du département de chimie et de biotechnologie de l’Université de technologie de Tallinn en Estonie. Ces gènes se révèlent jouer un rôle plus complexe dans « la maturation des ovocytes » que ce qui était connu jusque-là.

 

Deux protéines sont nécessaires dans la « communication bidirectionnelle » entre les cellules folliculaires (ou cellules de la granulosa) et l’ovocyte : « le récepteur de l’hormone foliculo-stimulante (FSHR) et l’aromatase ». La FSHR permet « la croissance du follicule ovarien et la prolifération des cellules de la granulosa ». L’aromatase est « l’enzyme-clef » responsable de la biosynthèse d’estradiol dans les cellules de la granulosa. Les cellules folliculaires produisent les hormones essentielles pour la nidation et le développement de l’embryon au stade précoce. Ainsi, « des mutations ou des réarrangements » des gènes à l’origine des deux protéines peuvent entrainer une infertilité féminine.

 

Associés à ces protéines, des microARN sont synthétisées à partir des gènes FSHR et aromatase. « Les cibles du microARN dérivé du gène FSHR jouent un rôle essentiel dans l’activation du développement des follicules ovariens et la maturation des ovocytes. Les cibles du microARN dérivé du gène de l’aromatase sont impliquées dans l’activation des changements dans le tissu ovarien nécessaires au processus d’ovulation. Les deux microARN régulent vraisemblablement également la synthèse des hormones stéroïdes dans l’ovaire, qui affectent, en plus de l’ovaire, le fonctionnement d’autres tissus – l’endomètre, le tissu adipeux, les glandes mammaires… »

 

Cette étude fournit de nouvelles informations sur la fonction ovarienne permettant « un diagnostic plus précis des causes de l’infertilité féminine et le développement de nouvelles options de traitement ».

Medical Press (06/05/20)

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