En Australie, le test de l’hormone antimüllerienne (AMH) est recommandé par certains centres de la fertilité aux femmes qui s’inquiètent de leur horloge biologique, afin de savoir le temps qu’il leur reste pour fonder une famille. Ces consultations coûtent environ 150 à 300 $.
Une étude américaine publiée en 2017[1] a pourtant démontré qu’il n’existait pas de lien entre la diminution de la réserve ovarienne, un faible taux d’AMH, et l’infertilité. Si l’hormone AMH est sécrétée par les follicules ovariens qui ont débuté leur processus de maturation, le test de la réserve ovarienne ne peut déterminer la qualité des ovaires d’une femme ou son nombre total. Ainsi, les femmes ayant un faible taux d’hormone AMH ont autant de chance de concevoir que les femmes avec un taux normal. « Les femmes devraient être averties sur l’utilisation de ce taux d’hormone pour évaluer leur fertilité », concluent les auteurs de l’enquête.
Les experts s’inquiètent du fait que les femmes sans antécédents d’infertilité, devenues anxieuses, prennent des décisions qui changeront leur vie pour savoir quand commencer à avoir des enfants, sur la base du test dit du « sablier ».
Le Dr Harry Nespolon, président du Royal Australian College of General Practitioners, quant à lui, explique que lorsque ses patientes lui demandent de faire un test de l’AMH pour connaître leur fertilité, il leur répond que ce test ne permet pas de réponse.
The Sydney Morning Herald, Kate Aubusson (06/01/19)