Un appareil pour mesurer la douleur ressentie d’un patient dans le coma

Publié le 18 Nov, 2021

Forte de 23 années de recherches menées par le laboratoire Inserm du CHU de Lille, Mdoloris, une entreprise lilloise, a mis au point un « moniteur capable de mesurer en temps réel la douleur ressentie par un patient ». Pour des patients inconscients sous anesthésie générale ou dans un coma artificiel, incapables de faire un retour sur l’intensité de leur douleur, « cette technologie permet en continu et de manière non invasive de quantifier de combien souffre l’organisme, explique Fabien Pagniez qui a fondé l’entreprise. Les cliniciens peuvent alors personnaliser la quantité d’antidouleurs qu’il faut au patient ».

L’émission de « toutes les réponses non-réfléchies du cerveau » est captée. Ces émissions proviennent de l’activité du cerveau reptilien, le sous-cortex, qui est responsable de la douleur. De cette façon, les soignants peuvent ajuster les soins aux besoins du patient. En effet, dans le cas de patients covid en réanimation par exemple, trop de drogue antidouleur peut générer une dépression respiratoire quand pas assez, peut entrainer une réponse inflammatoire. « Dans les deux cas, les conséquences sont graves », souligne Fabien Pagniez.

Un traitement mieux adapté permet aussi d’éviter des « effets indésirables ». « L’organisme réagit à la douleur, poursuit le fondateur de l’entreprise. Lorsque cette douleur est mal gérée, 60% des patients vont se réveiller avec des douleurs, 30% avec des nausées et des vomissements. Lorsqu’un patient est cancéreux, le surdosage d’antidouleurs peut provoquer un risque de métastases. A l’inverse, lorsqu’on n’en donne pas assez, l’organisme se protège et le patient devient instable, ce qu’il faut absolument éviter au bloc opératoire ou en réanimation ».

Le moniteur permet aussi d’alerter le seuil d’épuisement du patient pour éviter que sa survie ne soit remise en cause.

 

Source : Europe 1, Clément Perruche (17/11/2021)

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

monkey-2790452_960_720

Des yeux de singes « réparés » avec des cellules souches embryonnaires humaines

Des chercheurs ont « réparé » des « trous maculaires » chez le singe en mettant en œuvre des cellules souches embryonnaires humaines ...
justice
/ Fin de vie

Après avoir mis le feu au matelas de son grand-père, elle est reconnue « coupable d’assassinat »

Emilie G., poursuivie pour « assassinat sur ascendant », a été condamnée à une peine de 5 ans d'emprisonnement « ...
Pays-Bas : 14 psychiatres demandent l’ouverture d’une « enquête criminelle » après l’euthanasie d’une jeune fille de 17 ans
/ Fin de vie

Pays-Bas : 14 psychiatres demandent l’ouverture d’une « enquête criminelle » après l’euthanasie d’une jeune fille de 17 ans

Les médecins demandent d'examiner « dans quelle mesure les proches de cette patiente vulnérable ont influencé la décision de cette jeune ...

 

Textes officiels

 

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres