Mardi 22 février, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a demandé à l’agence de protection de l’enfance de l’Etat d’enquêter sur les « transitions de genre » chez les enfants au titre de « maltraitances ». « Les enseignants, les médecins, les infirmières et les autres personnes qui ne signalent pas les maltraitances présumées pourraient encourir des sanctions pénales », a prévenu le gouverneur.
Cette requête fait suite à « un avis juridique non contraignant » émis par le procureur général Ken Paxton, qui qualifiait certains traitements de transition de genre de « maltraitance d’enfants ». Cet avis vise les traitements utilisant des bloqueurs de puberté, l’hormonothérapie et les interventions chirurgicales. Le procureur fonde son argumentation sur le fait que les enfants soumis à ces « traitements » se voient privés de « leur droit fondamental à pouvoir procréer ». « Un enfant peut-il vraiment donner son consentement éclairé à une stérilisation ? »
Les avis du procureur général n’ont pas force de loi. A Houston, le bureau du comté qui représente l’Etat dans les affaires civiles de maltraitance d’enfants a déclaré qu’il ne prendrait aucune mesure sur la base de la lettre du gouverneur.
Aux Etats-Unis, l’Arkansas est devenu le premier Etat à adopter une loi interdisant les traitements de « transition de genre » pour les mineurs (cf. Arkansas : vers l’interdiction des transitions de genre pour les mineurs ?). Le Tennessee a approuvé une mesure similaire (cf. Le Tennessee interdit les transitions de genre pour les mineurs).
Sources : Global news, Paul J. Weber (23/02/2022) ; Mercatornet, Michael Cook (23/02/2022)